Voir un site sur le pape
Alexandre VI Borgia
et ses enfants, dont les plus célèbres furent Lucrecia et Cesare
(trois des quatre enfants reconnus publiquement, qu'il a eu de sa maîtresse officielle Vanozza)
Népotisme
: fait de favoriser abusivement les membres de sa famille en leur
octroyant des faveurs ou des fonctions qu'ils ne méritent pas
par leur valeur. Le terme vient du mot italien utilisé pour
"neveu" ou "petit-fils". Il est courant que les évêques et
les papes favorisent la carrière de leur "neveu" (parfois, en
réalité, leur "bâtard").
Simonie : pratique consistant à vendre des sacrements
(d'après Simon le magicien, lequel aurait cherché à acheter "ses tours" à Jésus)
Le
Salut : est le fait d'etre "sauvé" donc, poutr les
Chrétiens, d'aller au Paradis. Les Catholiques estiment qu'il
s'agit d'une forme de "récompense" que l'on peut gagner par la
foi et les oeuvres et n'hésitent pas à faire commerce de
leurs bonnes actions (simonie).
Les Protestants : critiquent l'Eglise catholique dont ils sont issus et protestent contre ses abus
avant de fonder de nouvelles églises indépendantes du
pape. Ne priant ni la Vierge ni les Saints, ils pensent que seule la
Foi permet d'aller au Paradis (Luther) voire que la Foi et la
Grâce de Dieu sont également nécessaires (Calvin).
La Saint-Barthélémy
: occasion d'un massacre général de tous les protestants
de Paris ordonné par le roi Charles IX et sa mère
Catherine de Médicis et commis dans la nuit du 24 août 1572
POUR LE 7 JANVIER
Compléter la trace écrite en recopiant la partie 2 du cours (notamment les absents
du 17 décembre) |
3. Des conflits religieux : Réforme et contre-réforme
A - Une Eglise catholique corrompue, et des fidèles scandalisés
extrait de film : Les Borgias
L'Eglise
catholique de la fin du XVème siècle est encore loin de
ressembler à l'idéal promu par la réforme grégorienne.
La chasteté des clercs est souvent un principe bafoué :
les curés ont souvent des enfants, de même les
évêques et parmi eux les cardinaux (des
évêques nommés par le pape en tant que membres du
"sacré collège" chargé de gouverner l'Eglise mais
aussi d'élire leur successeur parmi les cardinaux). De
même les prélats sont peu charitables, mais vivent dans le
luxe et les plaisirs.
Le pape (ou souverain ponife) est l'évêque de Rome mais
aussi le chef (spitituel) de la Chrétienté tout
entière. Son poids politique est grand malgré la
faiblesse apparente de ses moyens : car si le Saint-Siège ne
règne que sur Rome et ses alentours (la Romagne) où il
s'efforce de maintenir son autorité sur les grandes familles
nobles comme les Sforza ou les Farnese, le Pape nomme tous les
évêques et peut se faire prier pour désigner les
favoris du roi ou de l'empereur, comme les élever ou non
à la pourpre cardinalice.
En 1492 décède Innocent VIII. Son successeur est une
bonne illustration de deux grands maux frappant les sommets de l'Eglise
: le népotisme et la simonie.
Le pape Alexandre VI (cardinal Rodrigo Borgia) doit en effet toute sa
carrière à son oncle maternel, le pape Calixte III
(1455-1458). Il "achète" son élection en corrompant ses
collègues cardinaux, nomme ses deux fils à des postes
importants (Juan est gonfalonier : chef de l'armée et Cesare
évêque de Pampeleune dès 1490 puis cardinal). Sa
fille Lucrèce, soupçonnée d'inceste avec Cesare,
est une princesse mariée plusieurs fois au grè des
alliances recherchées par son père ; elle assure
même la régence du Saint-Siège en son absence en
dépit de la prévention de l'Eglise contre les femmes
!
Les
Borgias font scandale par leurs origines (espagnoles et marranes :
Alexandre VI favorise d'ailleurs l'Espagne en procéant en 1494
au partage du monde, que l'Eglise avait jusque là
réservé au Portigal) ) leur cruauté et
leurs débauches, réelles ou supposées : Alexandre
VI prend pour
maîtresse Giulia Farnese, dont il nomme "le petit" frère
cardinal (à 25
ans). On le soupçonne d'empoisonnement contre ses ennemis.
La
réputation de son fils Cesare est plus encore sulfureuse ; il
aurait
été l'amant de sa soeur, l'assassin de son frère
Juan dont il aurait
jeté le cadavre dans le Tibre ! Il renonce en 1498 au titre
de cardinal
pour devenir homme de guerre et obtient du roi de France Louis XII le
titre de duc de Valentinois. Il sert de modèle au "Prince" de
Machiavel, fait étrangler ses ennemis au cours d'un banquet en
1502.
B - Les premiers "protestants" : Luther ouvre le temps des réformes
point de passage pp 140-141
Le
pape Alexandre, soucieux de rénover la basilique Saint-Pierre
promet en
1498 le pardon, des pêchés en échange de dons : ces
"indulgences" (que ses successeurs pratiquent également)
déclenchent la colère de nombreux chrétiens et
inspirent à Luther sa protestation publique.
Luther est un moine originaire de Saxe qui critique les indulgences
comme la vénération des reliques, alors qu'elles sont une
source de revenus importante pour l'Eglise,et refuse de croire au salut
par les oeuvres. Sommé de renoncer à
répandre ses erreurs (ses "95 thèse"s
affichées à Wittenberg en 1517) Luther
préfère rompre avec le pape et tente en vain (Confession
d'Augsbourg en 1530) de convaincre l'empereur Charles Quint
d'adhérer à ses idées. Les paysans allemands se
révoltent en son nom mais il les désapprouve,
préférant soutenir ceux de sprinces qui se sont
associés à sa protestation (et en profitent pour
confisquer les biens de l'Eglise catholqiue) .
C - La division définitive de la Chrétienté occidentale
carte 1 page 146, tableau 3 page 147
Deux
Allemagne naissent de la Paix d'Augsbourg, compromis
décidé par Charles Quint en 1555, lequel contraint les
sujets de son empire à suivre la religions de leur prince. La
contre-réforme catholique permet de maintenir dans
l'obédience romaine l'Europe du centre et du sud, mais aussi la
Pologne. En France, le picard Calvin fonde une religion
réformée qui essaime à Genève, en Hollande
et en Ecosse mais reste très minoritaire dans son pays
d'origine. Elle est "tolérée" par le roi à partir
de 1598 (édit de Nantes par Henri IV). Henri VIII d'Angleterre
rompt avec Rome pour fonder une réligion nationale autonome en
Grande-Bretagne : c'est l'Anglicanisme.
|